Tissons des liens solides en 2021
En ce tout début janvier, je nous souhaite une belle et douce nouvelle année.
A nous qui vivons depuis presque un an avec la peur d’être malade, la peur de perdre ce qu’on a construit, l’incertitude du lendemain.
A nous qui vivons depuis presque un anà distance .
A distance de ses proches qu’on voit moins, qu’on ne voit plus pour les plus fragiles et les plus lointains.
A distance de l’autre, celui et celle que l’on croisait par hasard, le temps d’une discussion. Cet autre qui nous apporte la diversité, nous apprend par sa différence, par l’échange.
A nous qui réinventons depuis presque un an une façon de faire lien avec l’autre. En s’appelant plus, en multipliant les visios. En se baladant pour remplacer le café en terrasse.
A nous qui tâtonnons à faire lien professionnel. Celles et ceux qui ne peuvent plus travailler, notamment les personnes de culture qui gardent leurs si indispensables lieux fermés. Celles et ceux qui enseignent sans ce lien direct si précieux en pédagogie, notamment aux étudiant.es.
Aux étudiant.es une pensée particulière. Je ne sais pas encore combien de temps vous allez être obligé.es de suivre vos cours à distance, d’être privé.es du si précieux lien avec vos pairs, essentiel pour apprendre. Je peux juste vous qu’on va tout faire pour que vous teniez le coup.
Et pour tenir le coup, il nous faut des liens solides.
Alors tissons la trame d’une société coopérante.
Je suis convaincue que nous inventerons une façon de vivre plus sobre et plus solidaire en coopérant. Les réseaux, le collectif protègent le faible, le fragile, celui et celle qui n’est pas né dans une famille qui cumule capital économique et culturel.
Ce projet d’une société coopérante, beaucoup l’expérimentent déjà. Dans les coopératives agricoles, les centres sociaux, les commerces privilégiant le circuit court et la qualité. Il est temps d’en faire le récit pour convaincre qu’il ne s’agit pas d’une douce utopie mais d’une nouvelle façon de vivre.
« Personne ne saurait lutter seul contre l’incertitude. Il faut alors avancer ensemble. »
Wajdi Mouawad